N°012, Vol.1

Irene AKUMBU WIBEDIMBOM

BORDER CROSSING, GENDER CONSCIOUSNESS AND EMANCIPATION IN POSTCOLONIAL NARRATIVES OF ISIDORE OKPEWHO’S CALL ME BY MY RIGHTFUL NAME, THE VICTIM AND BUCHI EMECHETA’S SECOND CLASS CITIZEN, KEHINDE

ABSTRACT : This article discusses the foundational factors for which the African postcolonial subject indulges in transnational or external displacement, verifying whether the purpose for their displacement has been fulfilled. The conditions of the displaced postcolonial subjects in their transnational space and their responses to the realities of this space are zoomed in by a postcolonial reading of Isidore Okpewho’s Call Me By My Rightful Name and The Victims and Buchi Emecheta’s Kehinde and Second-Class Citizen. One of the major issues handled by both writers is the question of gender consciousness and emancipation. They vividly bring to the lamb light some of the difficulties female migrants encounter out of their homeland. Though this article is linked to gender studies, which is not a field of knowledge per se, it serves as a mode of interpretation, shining light on the construction of identity, the relationship between the individual and society, and the individual and culture, which constitute some of the major elements featuring in the selected novels. Gender therefore can be characterized by political emancipation which is strongly connected with the condition of women and other subaltern subjects.

Thus, the difference between the sexes is socially and historically constructed as disparity in workplace, and in the intellectual and symbolic sphere. Evidence of such an imbalance is imbedded in the gender discrimination persistently fought against by feminist movements, designed to challenge male supremacy. The development of a new paradigm has therefore been transformed into an essential tool for an analysis of inequalities that focuses on the socially constructed aspects of sexual differences and the non-biological factors contributing to gender disparity. Once female characters cross the oceans, either in search of greener pastures or due to socio-political factors such as slavery or upheavals, they are caught up in traumatic situations within which they are either obliged to negotiate space for themselves or return simply home. Those that accept the lifestyle of the host country definitely become hybrids. Thus, gender consciousness and emancipation, as discussed in this article, will help to demonstrate how female characters create space in their new found homes by becoming hybrids-a process which is vital in identity construction. The result is a rise in the number of foreign nationals in different countries and the subsequent mixing of cultures. Thus, cultural expression can be an appropriate contribution which not only facilitates the integration of foreign nationals, but also sows the seeds of challenge to the general conception of the established world order in the individual spheres where the blacks, especially the female folks, are discriminated against. Okpewho and Emecheta in their social structures try to explore the impacts on the self and the internal dynamics of self-processes as these impact on the social behaviour of their female characters.

It can therefore be affirmed that, Isidore Okpewho’s Call Me By My Rightful Name, The Victim and Buchi Emecheta’s Kehinde and Second Class Citizen are novels in which the differences between male and female immigrants in Britain and those Black Americans who travel back to Nigeria in search of their identity are observed. Their varied worldviews turns to provoke questions such as: what are the experiences of Okpewho and Emecheta’s female characters in the process of border crossing? What creates the socio-political, economic, and cultural intricacies accompanying the postcolonial immigrants in their host countries? How are their reactions to the hosts’ comportment? and lastly, what strategies do the immigrants used to integrate their new found lands? These research problems not only search on their daily interactions with the different people and structures, but in the transnational political space. Employing the theoretical paradigm of postcolonial theory, this article hypotheses that Isidore Okpewho’s Call Me by My Rightful Name and The Victims, and Buchi Emecheta’s Kehinde and Second Class Citizen are postcolonial narratives that discuss the complexities of transnational displacements and migrations on the existential conditions of the postcolonial subject, and that, Okpewho and Emecheta do not consider transcontinental movement of postcolonial African subjects a really helpful alleviation of their problems. Rather, the two focal authors see the movement of these postcolonial African subjects from the periphery to the metropolitan centre as creating new space for the migrants, and the comparative success of female immigrants in achieving cultural adaptation. 

KEYWORDS: Gender consciousness and Emancipation

FRANCHISSEMENT DES FRONTIÈRES, CONSCIENCE DE GENRE ET ÉMANCIPATION DANS LES RÉCITS POSTCOLONIAUX DE CALL ME BY MY RIGHTFUL NAME, THE VICTIM D’ISIDORE OKPEWHO ET DE SECOND CLASS CITIZEN, KEHINDE, DE BUCHI EMECHETA

Résumé : Cet article examine les facteurs fondamentaux pour lesquels les sujets postcoloniaux africains se livrent à un déplacement transnational ou externe, en vérifiant si l’objectif de leur déplacement a été atteint. Les conditions des sujets postcoloniaux déplacés dans leur espace transnational et leurs réponses aux réalités de cet espace font l’objet d’une lecture postcoloniale de Call Me By My Rightful Name et The Victims d’Isidore Okpewho et de Kehinde et Second-Class Citizen de Buchi Emecheta. L’un des principaux thèmes abordés par les deux écrivains est la question de la conscience du genre et de l’émancipation. Ils mettent en lumière de manière saisissante certaines des difficultés rencontrées par les femmes migrantes dans leur pays d’origine. Bien que cet article soit lié aux études de genre, qui ne constituent pas un domaine de connaissance en soi, il sert de mode d’interprétation, mettant en lumière la construction de l’identité, la relation entre l’individu et la société, et l’individu et la culture, qui constituent certains des éléments majeurs figurant dans les romans sélectionnés. Le genre peut donc être caractérisé par l’émancipation politique qui est fortement liée à la condition des femmes et des autres sujets subalternes.

Ainsi, la différence entre les sexes est socialement et historiquement construite comme une disparité sur le lieu de travail et dans la sphère intellectuelle et symbolique. La preuve d’un tel déséquilibre est ancrée dans la discrimination fondée sur le sexe, contre laquelle les mouvements féministes luttent sans relâche et qui vise à remettre en question la suprématie masculine. Le développement d’un nouveau paradigme s’est donc transformé en un outil essentiel pour une analyse des inégalités qui se concentre sur les aspects socialement construits des différences sexuelles et sur les facteurs non biologiques contribuant à la disparité entre les sexes. Lorsque les personnages féminins traversent les océans, soit à la recherche de pâturages plus verts, soit en raison de facteurs sociopolitiques tels que l’esclavage ou les bouleversements, ils sont pris dans des situations traumatisantes dans lesquelles ils sont obligés soit de négocier un espace pour eux-mêmes, soit de retourner simplement chez eux. Ceux qui acceptent le mode de vie du pays d’accueil deviennent définitivement des hybrides. Ainsi, la conscience du genre et l’émancipation, telles que discutées dans cet article, aideront à démontrer comment les personnages féminins créent de l’espace dans leur nouveau foyer en devenant des hybrides – un processus essentiel dans la construction de l’identité. Il en résulte une augmentation du nombre de ressortissants étrangers dans les différents pays et le mélange des cultures qui en découle.

Ainsi, l’expression culturelle peut être une contribution appropriée qui non seulement facilite l’intégration des ressortissants étrangers, mais qui sème également les graines de la contestation de la conception générale de l’ordre mondial établi dans les sphères individuelles où les Noirs, en particulier les femmes, font l’objet de discriminations. Okpewho et Emecheta, dans leurs structures sociales, tentent d’explorer les impacts sur le moi et la dynamique interne des processus du moi qui ont un impact sur le comportement social de leurs personnages féminins. On peut donc affirmer que Call Me By My Rightful Name, The Victim d’Isidore Okpewho et Kehinde et Second Class Citizen de Buchi Emecheta sont des romans dans lesquels on observe les différences entre les immigrants masculins et féminins en Grande-Bretagne et les Noirs américains qui retournent au Nigéria à la recherche de leur identité. Leurs différentes visions du monde suscitent des questions telles que : quelles sont les expériences des personnages féminins d’Okpewho et d’Emecheta dans le processus de franchissement des frontières ? Quelles sont les complexités sociopolitiques, économiques et culturelles qui accompagnent les immigrants postcoloniaux dans leurs pays d’accueil ? Comment réagissent-ils au comportement de leurs hôtes ? Enfin, quelles sont les stratégies utilisées par les immigrants pour s’intégrer dans leur nouveau pays ?

Ces problèmes de recherche ne concernent pas seulement leurs interactions quotidiennes avec les différentes personnes et structures, mais aussi l’espace politique transnational. En utilisant le paradigme théorique de la théorie postcoloniale, cet article émet l’hypothèse que Call Me by My Rightful Name et The Victims d’Isidore Okpewho, et Kehinde et Second Class Citizen de Buchi Emecheta sont des récits postcoloniaux qui discutent des complexités des déplacements et migrations transnationaux sur les conditions existentielles du sujet postcolonial, et que Okpewho et Emecheta ne considèrent pas le mouvement transcontinental des sujets africains postcoloniaux comme une atténuation réellement utile de leurs problèmes. Les deux auteurs considèrent plutôt que le déplacement de ces sujets africains postcoloniaux de la périphérie vers le centre métropolitain crée un nouvel espace pour les migrants, et que les femmes immigrées réussissent comparativement à d’autres à s’adapter à la culture. 

Mots-clés : Conscience du genre et émancipation

https://doaj.org/article/c8e5dcca0bdb4351b05514cc25629562

Irene AKUMBU WIBEDIMBOM. (2024). BORDER CROSSING, GENDER CONSCIOUSNESS AND EMANCIPATION IN POSTCOLONIAL NARRATIVES OF ISIDORE OKPEWHO’S CALL ME BY MY RIGHTFUL NAME, THE VICTIM AND BUCHI EMECHETA’S SECOND CLASS CITIZEN, KEHINDE. Université Pelefero Gon Coulibaly. https://doi.org/10.60632/ZIGLOBITHA.N012.20.VOL.1.2024

https://doi.org/10.60632/ziglobitha.n012.20.vol.1.2024